Parler de masturbation féminine est encore tabou et c’est un sujet qui, même aujourd’hui, n’est pas toujours accepté comme une forme valide d’expression sexuelle. Dans le passé, la masturbation était considérée par l’Église comme un péché et un danger pour l’âme.

Aujourd’hui, il est démontré que l’absence d’éducation sexuelle, qu’elle soit scolaire ou familiale, entraîne des dysfonctionnements sexuels où, l’absence de masturbation, est une absence de connaissance de son propre corps. Dans cet article, nous allons voir ensemble quels sont les principaux bienfaits de la masturbation et comment l’aborder sereinement. C’est parti !

Importance de la masturbation féminine

Pour les femmes, la masturbation n’est pas seulement un acte physiologique, qui constitue la base d’une bonne sexualité, mais elle apporte également des bénéfices à la santé psychophysique de la femme. En effet, la masturbation féminine apporte un certain nombre de bénéfices tels que :

  • Libération d’endorphines et de dopamine. Il s’agit de neurotransmetteurs libérés par l’orgasme et l’activité physique et qui sont déclenchés par le plaisir sexuel.
  • Amélioration potentielle de la vie sexuelle avec un partenaire, tant pour les femmes qui ne parviennent pas à avoir un orgasme avec leur partenaire, que pour mieux cibler ce qu’elles apprécient le plus.
  • La masturbation permet de lubrifier et de réduire la sécheresse vaginale, qui devient souvent un problème à la ménopause.
  • Soulage le stress dont on sait qu’il est lié à divers problèmes tels que la dépression, l’anxiété, les maladies cardiaques ou le cancer.

La masturbation peut être effectuée avec ou sans sextoys, selon les envies de chacune. Si vous souhaitez tester un sextoy, nous vous invitons à acheter un stimulateur satisfyer pro 2 !

Stigmatisation et mythes sur la masturbation féminine

Comme nous l’avons dit au début de l’article, la masturbation féminine est encore vécue comme un tabou, avec des sentiments de culpabilité et de nettes différences avec la masturbation masculine, qui est presque universellement acceptée.

Selon une étude, la différence entre les sexes, en ce qui concerne l’autoérotisme, est de 62 %. En moyenne, les hommes se masturbent 156 fois par an, contre 50 fois pour les femmes. C’est précisément la honte, le jugement social et le manque d’éducation sexuelle qui empêchent les femmes d’explorer leur sexualité par la masturbation.

En effet, la masturbation féminine est associée au message « pas normal » car la femme est censée être un objet sexuel passif qui ne peut que recevoir et non procurer du plaisir par elle-même. Il existe également de nombreux autres faux mythes associés à la masturbation féminine, que nous allons aborder ensemble.

Les femmes ne se masturbent pas

Comme nous venons de le voir, ce n’est absolument pas vrai, bien au contraire ! En moyenne, les femmes se masturbent au moins une fois par semaine. La masturbation féminine et le sexe avec son partenaire sont des activités que les femmes pratiquent avec des résultats différents, mais tout aussi satisfaisants, car une activité ne remplace pas l’autre.

Les femmes qui ont un partenaire ne se masturbent pas

Les femmes se masturbent même si elles ont un partenaire qui les satisfait sexuellement de la même manière que les hommes. À noter que dans un couple, cela peut être un avantage pour augmenter l’érotisme et la complicité. L’important est d’évaluer si la masturbation féminine aide ou nuit à la relation, car si la masturbation est une « consolation » à une relation sexuelle insatisfaisante, ce n’est pas bon pour la relation.

Masturbation et perception culturelle

La perception culturelle entre la masturbation masculine et féminine est différente. On a toujours attribué à l’homme un désir qui doit être satisfait de manière absolue, alors que ce n’est pas le cas pour la femme. Étant donné que la masturbation permet d’obtenir du plaisir de manière indépendante, dans l’imaginaire collectif, la femme n’en avait pas besoin, car elle était toujours considérée comme sexuellement « dépendante » de l’homme.

Les femmes ont toujours vécu la masturbation avec culpabilité et sans la spontanéité et la confiance que les hommes ont pour la masturbation. Les choses commencent à changer, mais très lentement malheureusement.

Les composantes de la masturbation féminine

Découvrons maintenant les différentes composantes de la masturbation féminine.

Le désir sexuel

Le désir sexuel naît des fantasmes sexuels, ce qui, jusqu’aux années 1960, était une prérogative masculine et c’était aux hommes de susciter le désir chez leurs partenaires, tandis que l’homosexualité était niée.

Fantasmes sexuels

Ce sont les fantasmes sexuels qui peuvent aider et déclencher le désir, l’excitation, la lubrification et l’orgasme dans la masturbation féminine. Les fantasmes aident, complètent et jouent un rôle fondamental dans la vie sexuelle d’une femme. Il s’agit de pensées libres, sans censure, très utiles pour le désir, le plaisir et l’excitation.

Orgasme

L’orgasme est également une partie importante de la masturbation féminine. Il résulte de l’excitation de la femme et est même bien souvent le “but ultime”. Toutefois, 22 % des femmes assurent aimer se masturber, même lorsqu’elles n’atteignent pas l’orgasme.

Bienfaits de la masturbation féminine

Pour tirer profit de la masturbation féminine, il est important qu’elle soit pratiquée dans une atmosphère adéquate. Il s’agit d’un acte important, celui de « faire l’amour avec soi-même », il est donc important de prendre en compte l’atmosphère dans lequel on se trouve. L’atmosphère érotique et relaxante qu’une femme peut créer pour elle-même l’aide à ressentir tous les bienfaits de la masturbation, tels que :

  • Les endorphines produites par l’orgasme aident à éliminer ou à réduire le stress et à avoir des pensées positives.
  • L’énergie et la relaxation que procure la masturbation peuvent aider les femmes à avoir un sommeil réparateur.
  • Les femmes qui ont des difficultés à avoir un orgasme en couple peuvent se servir de la masturbation pour comprendre comment et où diriger leur partenaire lors des rapports sexuels.

Pour les femmes plus jeunes, la masturbation semble contribuer à apaiser les douleurs menstruelles (grâce aux endorphines). En ce qui concerne les femmes ménopausées, en plus de l’exercice du plancher pelvien, la masturbation aide à avoir un plus grand flux sanguin vers le vagin, et une plus grande lubrification. On comprend donc que la masturbation féminine est bénéfique pour les jeunes et les moins jeunes.